L’angoisse de la séparation chez bébé

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L’angoisse de la séparation chez bébé

Mon bébé semble heureux seulement quand il est dans mes bras. Quand je quitte la pièce, il se met à hurler, cela devient difficile de faire les tâches quotidiennes et de quitter la maison sans mon bébé. Est-ce normal d’avoir un bébé si dépendant à sa mère (ou son père) ? Les parents sont-ils responsables de cette situation ?

Halte à la culpabilisation, les parents ne sont pas responsables de ce que les spécialistes appellent l’anxiété de la séparation. Il s’agit d’une étape courante du développement, rencontrée entre 6 et 18 mois matérialisée par une angoisse de la séparation de bébé pour ses parents. La durée et l’intensité de cette angoisse varient d’un enfant à l’autre, mais la très grande majorité des tout petits passent par cette étape.

Ensuite, essayez de relativiser et de prendre cela du bon côté : il s’agit d’un des premiers signes d’affection et d’attachement de bébé qui associe votre personne à son bien-être, ce mécanisme est un signe que son intellect se développe en associant des concepts et il réagit à une situation qui lui déplaît.

Mais l’angoisse de votre départ n’est pas non plus un caprice d’enfant, vous êtes sa source de nourriture, d’affection, de confort… Bref de tout ce dont il a besoin et quand sa maturité intellectuelle lui permet de s’en rendre compte, il développe une forme d’angoisse de vous laisser, en particulier parce qu’il n’a pas encore conscience du temps, il ne comprend donc pas que vous reviendrez et encore moins la durée de votre absence. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles un enfant laissé très jeune en nourrice passera quelquefois plus facilement cette étape de son développement.

Mais cette angoisse disparaitra avec le temps, bébé grandira et apprendra qu’il peut rester sans maman ou papa et qu’elle (ou il) reviendra bientôt le chercher, la confiance en ses parents est un point fondamental pendant cette période.

Les signes de l’angoisse de la séparation :

Ils sont très faciles à repérer :

– crise de pleurs quand un parent quitte la pièce
– forte préférence pour l’un des parents
– peur des étrangers
– bébé se calme très vite dans les bras d’un des parents
– réveil en pleurs la nuit pour réclamer l’un des parents

Comment faire pour aider bébé à passer l’étape de cette peur de la séparation :

Notez bien le sous-titre ci-dessus, il n’est pas possible de solutionner ce problème, ni même d’atténuer fortement ses effets. Votre enfant, aussi intelligent qu’il soit – et mature – ne peut pas encore comprendre les mêmes concepts qu’un enfant de 2 ou 3 ans, et même s’il le pouvait, le coté émotionnel prendrait le dessus.

Laissez-le donc se développer à son rythme et n’hésitez pas à montrer tout l’amour que vous avez pour lui.
Si vous essayez de trop le laisser, vous “décoller” de lui, vous risquez de créer chez bébé un sentiment de délaissement, de provoquer une forme d’insécurité, d’inconfort et d’affaiblir sa confiance en vous. Cela pourrait être pire au final.

Le mieux à faire, c’est de le rassurer par des paroles, des gestes, de développer une forme de confiance et de sécurité chez bébé, ne le laisser ni trop, ni trop peu, bref, lorsque cela vous est vraiment nécessaire, mais sans culpabiliser non plus. Ne craignez pas un trop fort attachement à votre bébé, il en a énormément besoin pour le moment, attendez simplement la prochaine étape de son développement.

A la maison, lorsque bébé est dans son parc et que vous devez vous rendre dans la pièce d’à coté quelques instants, continuez de parler avec lui, ou à chanter, bref montrez lui que les séparations brèves sont anodines.

Si vous devez laisser bébé, l’idéal est de le confier à une personne qu’il connaît bien, le 2e parent, la famille… En qui il a confiance et qui s’occupera beaucoup de lui, soit à votre domicile, soit dans une demeure qui lui est familière, ce sera plus rassurant, ses rituels s’il en a devront être respectés pour lui montrer que les choses suivent leur cours normal même en votre absence, doudou, jouets seront aussi de la partie, habitué à ses jouets et à son odeur,

cela lui rendra tout endroit plus familier et rassurant. Au moment de votre départ, ne filez pas à l’anglaise quand votre enfant ne vous verra pas, même si c’est plus facile et que vous croyez éviter une crise de larmes, cette crise aura lieu plus tard quand il s’apercevra de votre absence, il se sentira abandonné et perdra confiance en vous. Il vaut mieux une explication de votre part, même s’il ne comprend pas tout et accompagné de pleurs. Ne vous attardez pas trop non plus, cela pourrait rendre votre départ encore plus douloureux pour vous 2. Ne montrez pas non plus votre tristesse, votre angoisse à la séparation, ces émotions sont communicatives surtout pour les tout-petits, l’idéal est d’exprimer une émotion positive pour lui donner confiance.

C’est aussi pendant cette étape que le jeune enfant s’attache davantage à un parent ou à l’autre, ce qui peut être difficile pour le 2eme parent ou la famille, les fameux : tu le couves trop, ou tu devrais le laisser plus souvent de la belle-famille sont souvent de sortie dans ces moments-là, mais ne prenez pas ces remarques trop à cœur, au contraire, soyez fier(e) d’avoir apporté à votre enfant tout ce dont il avait besoin depuis sa naissance et d’avoir tissé des liens d’attachement aussi forts, et rassurez les, cette quasi-exclusivité est temporaire et constitue une étape normale du développement du jeune enfant et bientôt, il se rapprochera naturellement des autres personnes de son entourage.

Pratique avec des séparations rapides, sûres. Tout au long de la journée, créer des situations de brève séparation. Quand vous allez dans une autre pièce, un sifflet, chanter, ou parlez à votre bébé si elle sait que vous êtes toujours là, même si elle ne peut pas vous voir.

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