Trop de caféine pendant la grossesse = bébé plus petit à la naissance ?

Trop de caféine pendant la grossesse = bébé plus petit à la naissance ?

On connaissait déjà les effets très stimulants de la caféine. Par conséquent la limite conseillée par l’OMS aux femmes enceintes ou qui allaitent est d’environ 300mg de caféine par jour. Une étude publiée dans la revue BMC Medecine tend à prouver la nocivité de la caféine pendant la grossesse. En effet, une forte consommation de caféine chez la femme enceinte pourrait entraîner un retard du croissance du foetus.

Les résultats de l’étude

Des chercheurs scandinaves ont analysé les données recueillies pendant 10 ans sur 59.000 femmes norvégiennes. Les conclusions de cette étude sont claires : une consommation de caféine supérieure à 200mg par jour aurait un impact négatif sur le poids des bébés à la naissance. Il faut aussi noter que le tabac aurait également un impact négatif sur le poids du bébé. Et le mélange café-tabac serait un cocktail détonnant, s’il est trop fortement dosé.
Cette limite rouge serait atteinte très vite, bien plus rapidement que les 300mg préconisés par l’organisation mondiale de la santé. Ces 200mg ne représentent que 2 tasses de café par jour. Mais il faut aussi compter les sodas, le thé et la caféine présente dans des aliments dans lesquels on ne soupçonne pas la présence de ce stimulant, comme dans le chocolat par exemple.

Par contre, cette étude n’a pas clairement mis en évidence le rapport entre la caféine et les risques d’accouchement prématuré.

Mais les méfaits de la caféine et son incidence sur le faible poids du bébé ont été clairement démontrés. Le risque de donner naissance à un bébé en sous-poids est beaucoup plus élevé chez les femmes qui consomment entre 200 et 300 mg de caféine par jour que chez celles qui en consomment moins de 50 mg.

Selon Sophie Guillaume, présidente du Collège national des sages-femmes de France : «Les bébés avec un petit poids de naissance ont tendance à présenter des troubles de la régulation thermique et métabolique, et nécessitent donc une surveillance accrue ».

Notons que les retards de croissance in-utero peuvent avoir des conséquences sur l’enfant jusqu’à l’âge adulte. Ceux-ci augmentent notamment le risque de développer certaines maladies cardiovasculaires

Des résultats à prendre avec du recul ?

Les résultats ont beau trancher en faveur d’une limitation drastique de la consommation de caféine pendant la grossesse. Mais d’un point de vue strictement comptable : la baisse de poids imputée à la caféine n’est pas vraiment alarmante. Les chercheurs n’ont observé seulement entre 20 et 30 g pour 100mg de caféine consommée par jour. On peut en déduire qu’il faut un dosage largement supérieur aux limites déjà recommandées pour avoir un impact négatif très significatif sur le poids de l’enfant à la naissance.

On pourra ajouter que la surconsommation de caféine, si elle est liée à d’autres facteurs de risque ou alors si le foetus est en dessous des normes de croissance, alors dans ces 2 cas, elle aura des conséquences réelles. 

L’étude en question est disponible ici 

 

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