L’accouchement dans l’eau

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L’accouchement dans l’eau

L’accouchement dans l’eau n’est pas une pratique nouvelle, elle était déjà en vogue il y a 40 ans. S’il est moins pratiqué en France que chez nos voisins européens, une très grande majorité des femmes qui ont accouché dans l’eau n’hésitent pas à le recommander à leur entourage. Alors, pourquoi l’accouchement aquatique est si peu pratiqué ? Toutes les futures mamans peuvent-elles en bénéficier ?

Comment se déroule l’accouchement dans l’eau ?
La procédure peut varier légèrement selon les établissements, mais lorsque le travail débute, la maman est placée dans un bassin rempli d’une eau à une température oscillant entre 34 et 37 °, le col de l’utérus s’assouplit et le bébé est pret à naitre, donc selon le choix de maman, elle peut, soit sortir du bassin, soit accoucher dans l’eau. Mais la décision de la sortie de la piscine peut aussi être prise par le corps médical si vous demandez une péridurale, si l’eau est trop souillée, si une complication ou une hémorragie survient, si le travail ne progresse pas assez vite ou si vous vous sentez mal… Mais si tout se passe bien, le bébé naitra dans l’eau, son réflexe d’apnée l’empêchera d’inhaler de l’eau.

Les avantages de l’accouchement aquatique :
En plus des vertus relaxantes bien connues d’un bain chaud, il aura un effet antalgique et facilitera l’ouverture du col qui sera, de fait, moins douloureuse. Dans certains cas, le père pourra aussi être présent dans l’eau et soutenir la maman lors des contractions. La position de la maman est aussi moins contraignante et la gravité facilite la descente du bébé. Mais l’avantage majeur pour l’enfant, d’après ses adeptes, est une venue au monde moins traumatisante, dans une eau à la même température que le liquide anmiotique, certains établissements mettent une musique douce et des lumières moins agressives pour rendre la naissance encore plus douce.

Inconvénients :
À la réticence naturelle des parents à essayer une pratique qui sort des sentiers battus dans des moments si particuliers, tels que l’accouchement, on peut ajouter le principe de précaution de certains médecins, voire leur hermétisme total en la matière qui les poussent à décourager l’accouchement aquatique, selon eux, ses inconvénients et dangers surpassent ses bienfaits. Selon ses détracteurs, les effets bénéfiques seraient de l’ordre du confort et un effet de mode, mais ses risques, tant pour le bébé qui (dans certains cas) pourrait inhaler de l’eau contenant des selles, du sang … que pour la maman (risque d’hémorragie moins facilement détectable…) ainsi que le risque d’infection qui serait plus important, justifient le rejet de cette pratique. En cas de complication, chaque seconde peut compter et le retard dans le diagnostic et le temps de sortir la maman de l’eau retardent l’intervention des médecins.

Les contre-indications :
Toutes femmes ne peuvent pas donner naissance à leur bébé en milieu aquatique, mais la majorité (environ 85 %) ne présentent pas de contre-indications qui sont :
– les naissances multiples, les naissances de jumeaux, triplés … ne sont pas adaptés à ce type d’accouchement.
– le risque de césarienne, si le bébé est plus beaucoup plus gros que la moyenne par exemple
Il faut aussi noter que le recours à la péridurale n’est pas possible, par conséquent les femmes hypersensibles et celles dont la nervosité inhérente à l’accouchement pourrait rendre plus sensibles à la douleur doivent prendre en compte ce paramètre.

Les femmes qui ont des infections contagieuses sont également considérées comme à risque et évidemment les femmes qui ne sont pas à l’aise dans l’eau ou dont la perspective de se vider les intestins dans la baignoire de naissance angoisse (Désolé pour l’image 🙂 mais cela se produit parfois lors d’un accouchement).

Cependant, l’accouchement de l’eau nécessite des installations et équipements spéciaux et donc il n’est possible que dans les établissements équipés et qui emploient un personnel formé à cette pratique. Voici une liste des hôpitaux et cliniques proposant ce service :
– Clinique Adassa de Strasbourg
– Maternité des Lilas, aux Lilas
– Centre hospitalier de Guingamp
– Centre hospitalier d’Arcachon, La Teste de Buch
– Polyclinique d’Oloron
– Hôpital des métallurgistes Pierre Rouques / les Bleuets de Paris
– Clinique générale de l’Etang De Berre de Vitrolles
– Centre hospitalier d’Orthez
– Centre hospitalier de Sedan
– Centre hospitalier du Haut Bugey, Oyonnax.

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